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Notions preliminaires. Le mot ñêà÷àòü ðåôåðàòû

p align="left">Permettons-nous encore cette comparaison très réussie de H. Von Kleist: « L'idée ne préexiste pas au langage, elle se forme en lui et par lui. Le Français dit: l'appétit vient en mangeant; cette loi empirique reste vraie quand on la parodie en disant: l'idée vient en parlant ».

Le rôle des mots ne se borne pas à transposer la notion dans la forme verbale, mais à servir de médiateur actif et indispensable dans la formation de la notion, pour son devenir. Le mot participe lui-même à la formation de la notion.

D'après la théorie de la connaissance de V.I. Lénine, - le mot et la notion présentent une unité dialectique.

V.I. Lénine dit que tout mot généralise.

Examinons ce processus.

Dans quel rapport se trouvent le mot et la notion? Dans quel rapport se trouvent la notion et l'objet de la réalité?

Dans ses «Cahiers philosophiques» V.I. Lénine répond à ces questions. Lénine distingue deux degrés de la connaissance.

Lepremier degré consiste dans la sensation, dans la formation de perceptions et de représentations à partir de la sensation. La sensation est le lien immédiat entre la réalité, le monde extérieur, et la conscience. La sensation sert de base à la perception et la représentation. Le processus de perception s'effectue quand on perçoit directement un* objet par les sens. La perception, c'est l'ensemble des sensations produites par un objet. On peut se représenter un objet sans, e percevoir directement, à l'aide de la mémoire ou de l' magination. Alors on est en présence du processus de la représentation. La représentation, c'est l'image mentale de l'objet qui n'est pas perçu directement par ies sens. Ainsi, l'homme entre en contact avec la réalité par les sensations, les perceptions et les représentations. Mais ce n'est que le commencement du processus de la connaissance.

Le deuxième degré de la connaissance, c'est la généralisation des phénomènes isolés, la formation des notions (ou concepts) et des jugements.

Par la généralisation théorique, abstraite des perceptions et des représentations, on forme des notions, des concepts. La notion, le concept fait ressortir les propriétés essentielles des objets, des phénomènes de la réalité sans en fixer les propriétés accidentelles.

Si nous regardons une rivière nous la percevons; si nous nous souvenons plus tard de cette même rivière, nous nous la représentons. L'image concrète de cette rivière est, dans le premier cas, une perception, dans le deuxième - une' représentation. En faisant ressortir les propriétés essentielles des rivières en général, c'est-à-dire le courant de l'eau, avec ses deux rives naturelles (à l'opposé d'un canal), etc., nous formons une notion. La notion, le concept ce n'est plus une image mentale concrète, c'est une abstraction, une généralisation théorique. Le mot rivière s'unit à la notion « rivière »; il sert à nommer non pas une rivière déterminée, mais n'importe quelle rivière, la « rivière » en général, autrement dit, ce mot exprime la notion de « rivière » généralisée, abstraite. Le mot généralise principalement grâce à sa faculté d'exprimer des notions.

La notion (ou le concept) peut être rendue par des moyens linguistiques différents: par des mots, des groupes de mots. C'est pourtant le mot, par excellence, qui sert de moyen pour exprimer la notion. La faculté d'exprimer des notions ou des concepts est une des caractéristiques fondamentales des mots et de leurs équivalents.

Donc, le mot et la notion (ou le concept) constituent une unité dialectique. Pourtant unité ne veut pas dire identité. De même qu'il n'y a pas d'équivalence, voire, de symétrie, entre la pensée et la langue, il n'y a point d'identité entre le mot et la notion. Un mot, précisément son enveloppe matérielle, peut être lié à plusieurs notions et, inversement, la même notion est parfois rendue par des mots différents.

Il est nécessaire de faire la distinction entre les notions de la vie courante, ou les notions coutumières, et les concepts à valeur scientifique. Ainsi, le même mot rivière exprime tout aussi bien une notion coutumière qu'un concept scientifique. Le concept scientifique reflète les propriétés véritablement essentielles des objets et des phénomènes consciemment dégagés dans le but'spécial de mieux pénétrer et comprendre la réalité objective.

Les concepts scientifiques sont exprimés par les nombreux termes appartenant aux diverses terminologies.

La notion coutumière reflète dans notre conscience 1 0 s propriétés distinctives essentielles des objets et des phénomènes. Les notions coutumières n'exigent pas de définitions précises et complètes au même titre que les concepts scientifiques qui veulent une extrême précision. Dans son activité journalière l'homme a surtout affaire aux notions coutumières qui servaient la pensée humaine déjà bien avant l'apparition des sciences. Aujourd'hui comme autrefois la plupart des mots d'un emploi commun expriment dans le langage principalement des notions coutumières.

Les notions coutumières de même que les concepts scientifiques se précisent et se perfectionnent grâce au processus universel de la connaissance de la réalité objective.

Les notions, les concepts peuvent être réels et irréels. Ils sont réels à condition de refléter les propriétés des objets et des phénomènes de la réalité objective. Tels sont: électricité, atome, oxygène, hydrogène; matière, réalité, jugement, concept; science, mot, morphème, préfixe, suffixe; homme, société, enfant, etc. Les notions et les concepts irréels sont aussi des généralisations abstraites, mais ils ne reflètent pas des objets et des phénomènes existants; tels sont: ange, diable, paradis, enfer, sorcier, panacée, pierre philosophale, centaure, etc. Un grand nombre de ces notions a été créé par la religion qui les présentait comme des concepts réels et justes. Les notions et les concepts irréels ne sont pourtant pas entièrement détachés de la réalité objective. Ils reflètent des morceaux, des fragments de la réalité combinés arbitrairement grâce à l'imagination. L'homme vérifie la justesse et l'objectivité de ses connaissances en se réglant sur la pratique quotidienne. C'est la pratique quotidienne qui permet de distinguer ce qui est juste de ce qui est faux dans nos perceptions, nos représentations, nos notions et jugements. Elle est la base du processus de la connaissance à son premier et son deuxième degré. La pratique est le critère suprême de toute connaissance:

«De l'intuition vivante à la pensée abstraite, et d'elle nature: elle se situe non plus au niveau lexical, mais au niveau grammatical de la langue. Certains mots-outils traduisent les rapports existant entre les notions et les jugements (tels sont les prépositions, les conjonctions, les pronoms relatifs, les verbes auxiliaires copules), d'autres précisent en les présentant sous un aspect particulier les notions rendues par les mots qu'ils accompagnent (ainsi, les articles, les adjectifs possessifs et démonstratifs).

Signalons à part les termes modaux qui n'expriment pas de notions, mais l'attitude du sujet parlant envers ee qu'il dit, par exemple: évidemment, probablement, peut-être, n'importe, etc.

Remarquons qu'aux yeux de certains linguistes * tout mot posséderait forcément la fonction rationnelle. Ainsi, les noms propres de personnes et d'animaux rendraient la notion très générale de l'homme ou de l'animal (Médor serait toujours un chien, tandis que Paul, s'associerait régulièrement à l'homme). Les interjections ne traduiraient pas les émotions du locuteur en direct, mais par le truchement des notions correspondantes (Pouah I rendrait l'idée d'un grand dégoût tiens 1 - celle d'une surprise). Cette conception, qui ne manque pas d'intérêt, fait toutefois violence aux phénomènes linguistiques.

Si l'on compare, quant à leur contenu sémantique, les mots homme et Emile pris isolément la différence apparaîtra nettement. Le mot homme rendra effectivement la notion générale de « être humain doué d'intelligence et possédant l'usage de la parole», il n'en sera rien pour Emile qui n'exprimera pas plus la notion d'« homme » que Mlnouche celle du « chat ». Donc, au niveau de la langue-système Emile et Minouche sont dépourvus de la fonction rationnelle. Il en est autrement au niveau de la parole. C'est justement ici que les noms propres de personnes et d'animaux se conduisent à l'égal des noms communs. En effet, les premiers, aussi bien que les derniers, exprimeront des notions particulières. (Cf. Jean viendra - Cet homme viendra)

Donc, les noms propres de personnes et d'animaux posséderont la fonction rationnelle (et, évidemment, la fonction nominative) au niveau de la parole.

Aussitôt qu'un nom propre acquiert la faculté d'exprimer une notion générale (cf. un Harpagon, un Tartufe) il sera promu au rang des noms communs et deviendra un mot à fonction rationnelle au niveau de la langue.

Confrontons à présent pouah! et dégoût. Si dégoût rend bien une notion déterminée tout en la nommant, pouah 1 traduit en direct un sentiment, une émotion causée par un phénomène-dé la réalité. Tout comme les notions les émotions reflètent la réalité. Toutefois ces réverbérations émotives se situent à un niveau inférieur en comparaison de la notion. Donc, les interjections possèdent uniquement la fonction affective aux deux niveaux de la langue. C'est dans le fait que les interjections rendent nos sentiments et non pas des notions-qu'il faut chercher l'explication du caractère souvent flottant, imprécis de leur signification.

§ 3. La signification en tant que structure. La linguistique marxiste insiste sur la nécessité d'envisager la signification comme un des ingrédients du mot.

Ceux des linguistes qui voudraient dépouiller le mot de son contenu sémantique, l'interpréter comme un phénomène purement formel ne tiennent pas compte de la fonction essentielle de la langue - celle de communication. C'est le cas dé certains structuralistes américains qui ont exclu la catégorie de la signification de leurs recherches. Les études purement formelles des phénomènes linguistiques présentent la langue d'une façon tronquée, incomplète. Ainsi le renoncement à la signification cause de grands inconvénients. Un linguiste, pour peu qu'il veuille connaître la nature des faits qu'il se propose d'étudier, ne saurait se borner à l'examen du plan « expression » et devra pénétrer plus avant le plan « contenu ». Souvenons-nous des paroles de L. Tcherba; il disait que celui qui renonce 'à la catégorie de la signification en tue ljâme. Plus récemment E. Benveniste a trouvé une autre image pour rendre la même idée: « Voici que surgit le problème qui hante toute la linguistique moderne, le rapport forme: sens que maints linguistes voudraient réduire à la seule notion de forme, mais sans parvenir à se délivrer de son corrélat, le sens. Que n'a-t-on tenté pour éviter, ignorer, ou expulser le sens? On aura beau faire: cette tête de méduse est toujours là, au centre de la langue, fascinant ceux qui la contemplent ».

La linguistique française n'est jamais allée jusqu'à exclure de la langue la signification. Toutefois les termes «sens» *et «signification» du mot n'y ont pas reçu de définition précise. Certains linguistes les emploient sans commentaire comme si ces notions ne soulevaient aucun doute; d'autres éludent consciemment le problème. Il est connu que F. de Saussure « pour ne pas s'embrouiller dans toutes les controverses instituées à ce sujet, avait préféré ne pas faire allusion à la signification ou au sens des mots. Il avait parlé de « signifié » et de « signifiant »...1

Dans la linguistique soviétique le problème n'a pas été seulement posé, mais largement élaboré.

Les linguistes paraissent s'entendre pour attribuer à tout mot une signification soit* lexicale, soit grammaticale. On reconnaît que les mots sont porteurs de significations grammaticales lorsqu'ils expriment des rapports entre les notions et les jugements ou bien quand ils servent à déterminer les notions.3

Les linguistes conçoivent différemment la signification lexicale du mot.8

Il est évident que la signification du mot n'est pas l'objet ni le phénomène auquel elle s'associe; ce n'est point une substance matérielle, mais un contenu idéal. Il reste pourtant vrai que sans ces objets et phénomènes de la réalité les significations des mots n'existeraient pas. Cette thèse est également valable pour les mots exprimant des notions réelles et irréelles.

La signification du mot n'est point non plus le lien entre l'enveloppe sonore d'un mot et les objets ou phénomènes de la réalité, quoique cette opinion soit assez répandue. Par lui-même ce lien entre l'enveloppe sonore des mots et les objets et phénomènes de la réalité ne peut expliquer la diversité des significations.

Les linguistes soviétiques estiment que la signification est avant tout une entité idéale qui ne peut s'identifier avec quelque rapport. Il est toutefois indispensable d'en préciser la nature.

Tout*"en reconnaissant la faculté généralisatrice du mot on oppose parfois la signification à la notion, la première étant interprétée comme catégorie linguistique et la seconde, comme catégorie logique. Seuls les termes seraient susceptibles d'exprimer des notions, alors que la majorité des mots exprimeraient des significations. En effet, la signification des termes se distingue de celle des mots non terminologiques par son caractère scientifique et universel. Il n'en reste pas moins vrai que tout mot reflète la réalité objective, qu'il soit un terme ou non. C'est pourquoi tout mot en tant que généralisateur se rattache nécessairement à la notion. On peut dire que la notion rendue par un mot constitue le composant fondamental de sa signification. Il est notoire que les notions (précisément les notions coutumières) exprimées par des mots correspondants appartenant à des langues différentes ne coïncident pas toujours exactement, ce qui se fait infailliblement sentir sur la signification de ces mots.

§ 4. Le sens étymologique du mot. Les mots motivés et Immotivés. Depuis longtemps les linguistes se sont affranchis de l'opinion simpliste qui régnait parmi les philosophes grecs antiques selon laquelle le mot, le « nom » appartient à l'objet qu'il désigne. Il est évident qu'il n'y a pas de lien orga^ nique entre le mot, son enveloppe sonore, sa structure phonique et l'objet qu'il désigne. Pourtant le mot, son enveloppe sonore, est historiquement déterminé dans chaque cas concret. Au moment de son apparition le mot ou son équivalent tend à être une caractéristique de la chose qu'il désigne. On a appelé vinaigre l'acide fait avec du vin, tire-bouchon - une espèce de vis pour tirer le bouchon d'une bouteille. Un sous-marin est une sorte de navire qui navigue sous l'eau et un serre-tête - une coiffe ou un ruban qui retient les cheveux. Il en est de même pour les vocables existant déjà dans la langue, mais servant à de nouvelles dénominations. Par le mot aiguille on a nommé le sommet d'une montagne en pointe aiguë grâce à sa ressemblance à une aiguille à coudre.

L'enveloppe sonore d'un mot n'est pas due au hasard, même dans les cas où 'elle paraît l'être. La table fut dénom mée en latin « tabula » - 'planche' parce qu'autrefois une planche tenait lieu de table. Le mot latin « calculus » - 'caillou' servait à désigner le calcul, car, anciennement, on comptait à l'aide de petits cailloux.

La dénomination d'un objet est basée sur la mise en évidence d'une particularité quelconque de cet objet.

Il est aisé de s'apercevoir d'après ces exemples que le sens étymologique des mots peut ne plus être senti à l'époque actuelle.

En liaison avec le sens étymologique des mots se trouve la question des mots motivés et immotivés sans qu'il y ait de parallélisme absolu entre ces deux phénomènes.

Nous assistons souvent à la confusion du sens étymologique d'un mot et de sa motivation. Toutefois le sens étymologique appartient à l'histoire du mot, alors que la motivation en reflète l'aspect à une époque donné.

Tous les mots d'une langue ont forcément un sens étymologique, explicite ou implicite, alors que beaucoup d'entre eux ne sont point motivés. Tels sont chaise, table, main, sieste, fortune, etc. Nous aurons des mots motivés dans journaliste, couturière, alunir, porte-clé, laisser-passer, dont le sens réel émane du sens des éléments composants combinés d'après un modèle déterminé. La motivation de ces mots découle de leur structure formelle, et elle est conforme à leur sens étymologique. Il en est autrement pour vilenie dont la motivation actuelle est en contradiction avec le sens étymologique puisque ce mot s'associe non plus à vilain, comme à l'origine, mais à vil et veut dire « action vile et basse. »

Ñòðàíèöû: 1, 2, 3